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vendredi, 23 septembre 2011

How To Make It In America : premières impressions...

Et encore une série HBO, qui débarque chez nous par le biais d’un coffret DVD, que j’ai tentée. Et comme je l’ai annoncé sur Twitter, j’accroche pas mal !…

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  L'histoire de trois jeunes chefs d'entreprises dans la vingtaine qui tentent de se faire un nom à New York afin d'accomplir leur "rêve américain". (source : Allociné.com)

Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ! (mon avis) :  L’un des principaux arguments commerciaux, publicitaires pour promouvoir cette série, c’est qu’elle est l’oeuvre des mêmes producteurs exécutifs que Entourage, qui s’est terminée récemment aux Etats-Unis au terme de 8 saisons. D’ailleurs, le principe général de l’un rappelle fortement l’autre : le quotidien d’une bande de potes amis pour la vie. Autrement dit, quand on a apprécié, voire adoré l’une, difficile de ne pas essayer l’autre, au moins. Le premier épisode de How To Make It In America est offert dans le coffret DVD de la Saison 7 d’Entourage. Mais si dans l’une l’histoire se déroulait à Hollywood, dans l’autre, c’est à New York, la “Grosse Pomme”, qu’elle se déroule. Mais alors, ça vaut le coup, ou pas ? Ben c’est, tout comme Treme, difficile à dire : la série suit le même principe, faire découvrir une ville à travers certains personnages réalistes, en suivant leur quotidien.

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Tout comme pour Treme, seconde oeuvre d’une équipe de producteurs déjà réputés pour une première, ici, les ambitions semblent avoir été revus à la baisse. Dans Entourage, on pouvait voir à travers les aventures de Vince et sa bande de potes une satire grinçante d’Hollywood, le souci de dévoiler l’envers du décor de l’usine à rêve. Dans How To Make It In America, tout comme dans Treme, on suit le parcours de personnages attachants qui vivent au jour le jour, en essayant de faire fortune dans un projet un peu fou : créer une marque de jeans. Pour l’oncle d’un des 2 personnages, même projet, faire fortune, mais en lançant sur le marché une nouvelle boisson, sorte de ponch épicé. Du côté des personnages, donc, ils sont comme je le disais attachants, mais manquent quelque peu de personnalité. Personnellement, je préférais les personnages d’Entourage. Et aucun des nouveaux personnages, puisque le sujet ne le permet pas vraiment, n’a l’exubérance ou la folie d’un Drama ou d’un Ari Gold, personnages qui portaient en grande partie la série sur leurs épaules.

En résumé :  Voilà une nouvelle série fort sympathique, qui ne pourra que plaire à ceux ayant aimé Entourage. Mais il s’agit d’une énième série sur une bande de potes, au traitement plus sérieux que les sitcoms habituelles sur le sujet, comme Friends ou How I Met Your Mother, les personnages étant confrontés au manque d’argent. Une série qui se laisse suivre avec plaisir, mais qui ne révolutionne rien…

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Côté cast :  Pas d’acteurs véritablement connus dans cette série, mais on reconnaîtra ici Lake Bell, surtout connue pour ses participations aux séries Surface et Boston Legal. Dans le premier épisode, on reconnaîtra Samaire Armstrong, vue dans The O.C. et Dirty Sexy Money, mais aussi et surtout dans les premiers épisodes d'Entourage.

Le Générique :  Encore une fois, le générique fait preuve d’originalité, et encore une fois, je suis sous le charme. Pour ouvrir la série, nous avons en effet droit à une série d’images figées, autant d’instantanés de vie, qui mis bout à bout évoquent New York dans sa diversité et son caractère cosmopolite. Un générique voulant offrir aussi bien une image réaliste que carte postale de l’une des villes les plus vivantes au monde. Le tout sur une musique que certains reconnaîtront, le titre “I Need a Dollar” de Aloe Blacc.

mardi, 19 juillet 2011

BREAKING BAD : Présentation et raisons d'un succès...

C’est simple, j’ai tout lâché pour pouvoir suivre les 3 saisons disponibles de la série, dont quasiment tout le monde dit du bien parmi les sériephiles, et que je n’avais pas encore découverte.

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) : Walter White est professeur de chimie dans un lycée public et vit avec son fils handicapé et sa femme enceinte à Albuquerque, au Nouveau-Mexique. Un homme dans la cinquantaine qui possède les principaux “éléments” d’une vie “réussie”, une maison, une femme charmante et attentionnée, et un fils, tous deux aimants. Mais Walter est probablement passé à côté de ce qu’aurait pu être sa vie, puisqu’il est un chimiste particulièrement brillant. Au lieu de ça, il n’est que prof, et afin d’assurer ses fins de mois, travaille à mi-temps dans une station de lavage. Lorsqu'on lui diagnostique un cancer du poumon en phase terminale, et qu’on ne lui donne plus que deux ans à vivre, tout s'effondre. Mais le hasard, le fait de suivre son beau-frère agent des stups sur une mission, lui met une idée en tête : puisqu’il tient absolument à subvenir aux besoins de sa famille tant qu’il le peut encore, il décide alors de mettre en place un laboratoire de méthamphétamine (de fabriquer de la drogue, donc) pour amasser un paquet d’argent en s'associant avec l'un de ses anciens élèves, Jesse Pinkman, devenu petit trafiquant. C’est là que les ennuis commencent, puisque chaque décision, chaque choix a des conséquences irréversibles… (source : Wikipedia)

Les raisons d’y jeter absolument un oeil, de la regarder (mon avis) : Cette série, créée par Vince Gilligan, un ancien scénariste d’X-Files, et qui met en scène d’excellents acteurs, est une totale réussite dans l’univers des séries TV. Pourquoi ? : - Première raison, la réalisation est toujours surprenante, inattendue, et particulièrement travaillée. En particulier lors de la séquence pré-générique, qui nous fait perdre nos repères et nous surprend toujours. On ne sait jamais ce que l’on va y voir, comment nous allons être “accueillis”, si je puis dire. C’est franchement l’une des séries les mieux travaillées, à ce niveau, rappelant un peu parfois Twin Peaks dans ce tel soin accordé à la façon de filmer. Et qui fait partie intégrante de la narration : on nous offre une topographie de lieux aiséments reconnaissables, d’indices visuelles, de codes tacites qui nous parlent : la voiture de Walt, celle de Jesse, la maison de Walt, le bureau de Saul Goodman, etc. Du coup, comme les personnages et les “indices” visuels sont bien établis, la série se permet de jouer avec la temporalité, n’hésitant pas à revenir sur des scènes dont on nous avait parlé, mais que l’on avait pas vu. On nous balade du présent au passé sans que l’on soit jamais perdu dans la “continuité”. Là encore, que ces scènes soient des flash-backs ou des flash-forwards, comme l’expliquait Abrams dans une interview publiée dans le magazine Sériscope n°1, elles n’en tirent que plus force et d’efficacité dramatique selon leur place dans la structure globale, dans la narration. Vince Gilligan et ses scénaristes auront utilisé mieux que personne ce principe, au point de l’élever au rang d’art.

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- Deuxième raison : Le soin apporté aux personnages, tous ayant une certaine épaisseur psychologique, tous particulièrement travaillé. Et qui présentent une humanité incroyable, dans ses qualités comme dans ses défauts. Je consacrerai une note particulière à Walter White, je pense, car il y a beaucoup de matière, beaucoup à en dire. Mais on finit par s’attacher à tous les personnages, au point de les comprendre, d’accepter toutes leurs prises de décision, même les plus atroces. La plupart connaitront une belle évolution. Car l’idée forte de la série, c’est de montrer comment Walter White va devenir peu à peu un criminel, faire partie à part entière de cet univers, et de le garder acceptable par les spectateurs. Tout comme Dexter nous fait accepter comme “héros”, ou en tout cas personnage principal d’une série, un véritable monstre, un tueur en série. Breaking Bad se rapproche ici de ce que l’on a vu de mieux dans le genre, avec en plus un côté mythique, emblématique donné à certains personnages, comme dans The Wire. Les 2 frères tueurs du cartel n’ont rien à envier à Frère Mouzoune de The Wire, par exemple. Avec peut-être le bémol que certains personnages sont parfois laissés de côté, qu’il y ait un manque de suivi, voire de légères incohérences dans leurs réactions. L’intrigue prime parfois. Elle se rapproche ici des Sopranos, avec une différence notable : on met en scène tout de même moins de personnages, alors que dans la série de David Chase, il y avait un côté “comédie humaine”. Du coup, certains “concepts” exploités dans la série sont réduits à minima. Le Cartel est une entité réduite dans sa partie visible à 4 personnages (un parrain, un chef de clan, 2 tueurs), par exemple. On est loin des séries-chorales à la HBO, par manque de budget sans doute.

- Le soin du casting est à souligner. Les comédiens de la série sont tous excellents, Bryan Cranston en tête. En face de lui, tous les comédiens font bonne figure, livrant des interprétations exceptionnelles, sans fausse note.

- Troisième raison : La série ne s’endort jamais longtemps sur ses lauriers, et ne cesse de redistribuer les cartes, modifier la situation de ses personnages. Avec une histoire qui ne cesse de surprendre, d’étonner dans ses rebondissements. Ainsi, les alliances se font et se défont, certains personnages se brouillent comme se réconcilient. Les personnages eux aussi surprennent, étant capables de réactions qu’on ne leur soupçonneraient pas. Comme le personnage de Hank, policier aguerri, véritable roc, en apparence, capable de s’écrouler, connaître quelques angoisses. Skyler capable de mentir ccomme une arracheuse de dents le cas échéant.

- Quatrième raison : Si la série propose son lot de scènes “choc”, a un côté adulte, gore marqué parfois, elle possède un sacré humour. Bien des scènes sont réellement tordantes. En tout cas au début de la série, car cet aspect s’atténuera peu à peu à mesure que la série deviendra plus “dramatique”. On rit souvent, au début dans Breaking Bad, surtout à cause de Walter. Mais la série sait nous rappeler qu’elle est diffusée sur le cable et présente son lot de scènes glauque, dures, gores. Le sang coule autant que dans les séries HBO.

- Cinquième raison : Ce qui fait le sel aussi de la série, c’est son côté ludique. Les personnages ne cessent de se mentir les uns aux autres, avec un spectateur qui dispose, lui, d’un tableau d’ensemble, et qui se délecte de voir les personnages tenter de se tirer d’affaire dans des situations problématiques, de mentir les uns aux autres. On retrouve dans bien des scène le charme des séries d’espionnage, ou de The Shield, qui fonctionnait sur le même principe. Du coup, les scènes de révélation, quand un personnage est amené à dire la vérité à un autre, n’en sont que plus fortes, plus émouvantes. Le côté ludique transparaît également dans les scènes pré-générique, dont le lien avec l’épisode, ce qui nous sera montré par la suite, doit être compris par le spectateur. Il y a également, au cours de la Saison 2, des scènes pré-génériques énigmatique, en noir et blanc, qui laissent deviner de terribles événements, et dont le spectateur aura la clé, inattendue, à la fin de la saison.

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Bref, Breaking Bad, pour tous ces éléments (le cast, la narration, jouant sur la déconstruction temporelle, la réalisation… ) et bien d’autres, est une série exceptionnelle à plus d’un titre. Une autre grande série qui n’a rien à envier à ses ainées de HBO comme Les Sopranos ou The Wire. C’est assez rare pour être souligné, et elle vaut la peine d’être découverte par tous.

Côté cast invité : Peu d’acteurs notables sont à retenir, mais on reconnaîtra tout de même quelques visages familiers : John De Lancie, ici tout en sobriété, loin de l’exubérance de son rôle de Q dans l’univers Star Trek ; Harry Groener, vu entre autres dans la Saison 3 de Buffy, the Vampire-Slayer (il y interprétait le Bad Guy de la saison, le terrible Maire Richard Wilkins III) et dans Las Vegas, viendra jouer les psy le temps d’un épisode ; enfin, Danny Trejo, qui a l’habitude de jouer les guests dès que l’on a besoin de faire intervenir des membres de la communauté hispanique, présent dans la plupart des films de Robert Rodriguez (Predators, Machette… ) vient jouer un membre “bavard” du Cartel.

samedi, 16 juillet 2011

Body of Proof : premières impressions...

Une nouvelle série mettant en scène Jeri Ryan ? Je suis faible, ça m’incite à regarder… au moins pour voir ce que ça vaut ! Allons-y pour cette série créée par Christopher Murphey en 2011.

body of proof,dana delany,dr house,the mentalist,simon baker,sherlock holmes,séries policières,histoire des séries américainesDe quoi ça parle ? (le pitch de la série) : Le Dr Megan Hunt était une neurochirurgienne reconnue jusqu'à ce qu'un accident de voiture ne vienne arrêter sa carrière. Maintenant qu'elle ne peut plus venir en aide aux vivants, le Dr Hunt est la plus célèbre des médecins légistes de Philadelphie. Mais bien qu'elle fasse un travail incroyable, sa réputation d'être difficile à contrôler la précède où qu'elle aille. Il n'y a pas de limite qu'elle ne franchirait pas. Son patron tente de la protéger tant qu'elle ne va pas trop loin. Bien qu'il reconnaisse à contrecœur son talent, l'inspecteur Bud Morris n'est pas un grand fan de ses méthodes. Heureusement, le Dr Hunt a ses admirateurs. Son assistant lui fait entièrement confiance et son partenaire d'enquête, le légiste Peter Dunlap, accepte ses méthodes peu orthodoxes. Il est le seul à savoir qu'elle cache un sentiment de culpabilité. Avant d'abandonner la neurochirurgie, le Dr Hunt a accidentellement tué son dernier patient. Si l'on ajoute à cela le divorce qui s'en est suivi et son ex qui a obtenu la garde de leur fille, on découvre la triste vie sociale de la médecin légiste. (source : Wikipedia)

Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ? (mon avis) : Voilà typiquement le genre de note dont je me demande si je vais la publier ou pas. Du coup, je vais adopter dans cette note un ton plus personnel. En fait, comme je l’ai dit, la seule et unique raison pour laquelle j’ai jeté un oeil à cette série. Donc, Body of Proof, c’est d’abord et avant tout un véhicule-à-stars, puisque le rôle-titre est donné ici à Dana Delany, déjà connue pour son rôle précédent. A voir la série, on a l’impression que Sherlock Holmes s’est réincarné non pas en médecin misanthrope et boiteux, mais en médecin légiste. Car le Body of Proof, c’est le corps de la victime qui, observé, étudié, livre les indices pouvant conduire au meurtrier. Megan Hunt a un remarquable don d’observation, et ce qu’il faut d’agaçant, voulant montrer qu’elle est toujours aussi brillante malgré son “handicap”, les séquelles de son accident qui font qu’elle ne peut plus opérer. Donc on a une petite maligne qui va voir les petits détails permettant de mettre sur la piste du coupable, à la manière de Holmes ou de House. A croire que dans la police, ce sont en général des incompétents. Et son besoin de se faire remarquer la conduit à “titiller” les suspects, à la manière de Simon Baker. Autour d’elle, un supporting cast destiné à la mettre en valeur : du côté de la police, on a donc Bud Morris, qui aimerait la voir partir, mais a besoin de ses compétences. Et à l’hôpital, on a un jeune interne lui demandant régulièrement son avis sur les cas qu’il a à traiter. Au dessus d’elle, on a le Dr Kate Murphy, rôle tenu par Jeri Ryan, l’administratrice de l’hopital, et un rôle très semblable à celui de Lisa Cuddy dans House, M.D.. . Enfin, pour faire bonne mesure et “humaniser” encore davantage le personnage, faire passer ses mauvais côtés, celle-ci doit se battre pour obtenir un droit de visite de son enfant auprès de son ex-mari, dont elle a divorcé.

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Pour résumer, donc, on a une série qui surfe sur la tendance actuelle des “experts” de l’investigation au caractère irascible. Une série dans la lignée de The Mentalist ou House, M.D., mais qui pour seul véritable changement donne le rôle-titre à une femme, une actrice déjà connue. Certes, les personnages sont sympathiques et la série se laisse suivre, mais hélas elle n’apporte absolument rien au genre. 

Côté guest : on pourra croiser, au détour des épisodes de la saison 1 Milena Govich, vue dans Conviction ou Law & Order,  Molly Price (Third Watch, Bionic Woman) ou encore Christina Hendricks (vue dans Firefly, mais surtout connue grâce à la série Mad Men).

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